
EN BREF
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Le statut d’étudiant-entrepreneur permet aux étudiants d’allier leurs études et leurs projets d’entreprise. Depuis son lancement en 2014, il est réservé aux étudiants de moins de 28 ans titulaires d’un baccalauréat. Ce statut offre un accès à un réseau d’experts et de structures d’accompagnement, facilitant le développement de projets entrepreneuriaux. Les établissements supérieurs encouragent les étudiants avec des ateliers de sensibilisation à l’entrepreneuriat, tout en adaptant leurs cursus pour favoriser l’émergence de projets. Les étudiants peuvent demander des aménagements horaires ou réaliser des stages en lien avec leur projet. Pour obtenir ce statut, il suffit de présenter un dossier au Pépite qui coordonne l’initiative. Les étudiants sont ainsi préparés à devenir non seulement des entrepreneurs, mais aussi à acquérir de nouvelles compétences.
De nos jours, de plus en plus d’étudiants choisissent de s’engager dans l’entrepreneuriat tout en continuant leurs études. Le statut d’étudiant-entrepreneur, mis en place pour les aider dans cette démarche, leur offre une multitude d’avantages et de ressources. Ce dispositif permet de profiter d’un environnement favorable pour développer des projets, tout en facilitant l’accès à des réseaux d’experts et d’accompagnement. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de ce statut, ses bénéfices, mais aussi les démarches à suivre pour en faire la demande.
Qu’est-ce que le statut d’étudiant-entrepreneur ?
Apparu en 2014, le statut d’étudiant-entrepreneur s’adresse principalement aux étudiants ayant accompli leur baccalauréat ou d’autres qualifications équivalentes, peu importe leur domaine d’études. Ce dispositif permet également aux jeunes diplômés, issus d’une formation récente, d’accéder à un cadre propice pour s’initier à l’entrepreneuriat. Pour l’année 2019, plus de 4 600 étudiants ont pu bénéficier de ce statut, témoignant ainsi de l’engouement croissant pour les initiatives entrepreneuriales parmi les jeunes.
Les jeunes de moins de 28 ans sont souvent privilégiés, mais tous les étudiants peuvent faire une demande, même dans le cadre d’une reprise d’études. Ce statut a été conçu pour encourager l’esprit d’entreprendre et pour faciliter la mise en place de projets sur le long terme, en intégrant les exigences académiques nécessaires à la réussite des étudiants.
Les avantages du statut d’étudiant-entrepreneur
Un accès à des ressources variées
Bénéficier du statut d’étudiant-entrepreneur offre un accès non seulement à des espaces de co-working mais également à des programmes d’accompagnement diversifiés. Ces structures, telles que le Pépite (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat), sont essentielles pour accompagner les étudiants dans la concrétisation de leurs projets. Par exemple, Laurent Goulenok, ancien étudiant de l’Université Paris-Est Créteil, a pu bénéficier de ce réseau qui lui a ouvert les portes d’experts, d’entreprises et de financeurs.
Encadrement et mentorat
Outre l’accès aux ressources, le statut offre également un encadrement via des mentors et des tuteurs. Ce soutien est crucial pour orienter les étudiants dans leurs démarches entrepreneuriales. Par exemple, Laurent a pu accéder à des programmes de formation tels que le programme Pépite Startup, qui renforce les compétences entrepreneuriales des étudiants.
Des aménagements pour un équilibre entre études et projets
Un autre atout du statut est de permettre des aménagements horaires. Cela signifie que les étudiants peuvent adapter leur emploi du temps en fonction de leurs engagements entrepreneuriaux. De nombreux établissements supérieurs proposent aussi des ateliers de sensibilisation à l’entrepreneuriat qui aident les étudiants à développer leur créativité et à concrétiser leurs idées, même si ces dernières ne sont pas nécessairement des projets technologiques innovants.
Les démarches pour obtenir le statut d’étudiant-entrepreneur
Pour obtenir le statut d’étudiant-entrepreneur, il est nécessaire de constituer un dossier dans le Pépite dont dépend l’étudiant. En France, il existe 33 Pépite disponibles pour recevoir les candidatures. Les étudiants intéressés doivent être prêts à présenter leurs idées et à démontrer leur motivation au cours d’un comité d’engagement, qui se réunit à intervalles réguliers pour examiner les candidatures.
Le processus ne se limite pas à la simple demande ; les candidats doivent également préparer des éléments qui mettent en valeur leurs projets. C’est un moyen de s’assurer que ceux qui intègrent le programme possèdent un vrai potentiel entrepreneurial et la capacité de mener à bien leurs idées.
Accompagnement et formation
Une multitude de formations disponibles
Le statut d’étudiant-entrepreneur est également lié à des programmes de formation destinés à soutenir les projets. Les étudiants ont accès à divers outils et ressources pour les aider à structurer et à développer leurs entreprises. Des formations spécifiques permettent d’acquérir des compétences essentielles, allant de la gestion administrative à la création d’un business plan solide.
Les établissements sont de plus en plus nombreux à intégrer l’entrepreneuriat dans leur formation. Les étudiants qui choisissent cette filière peuvent par conséquent bénéficier d’un parcours académique enrichi, centré sur les compétences pratiques nécessaires à la création et à la gestion d’une entreprise.
Le mentorat : un moteur essentiel pour réussir
Le mentorat joue un rôle primordial dans le parcours d’un étudiant-entrepreneur. Les mentors apportent une expérience précieuse, proposent des conseils personnalisés et aident à développer des stratégies adaptées aux défis rencontrés. De plus, ils constituent des relais entre les étudiants et les réseaux professionnels, facilitant ainsi la construction de contacts inestimables.
Les défis à relever
Gestion du temps et des priorités
Malgré les nombreux avantages du statut, les étudiants-entrepreneurs doivent faire face à des défis significatifs, notamment en ce qui concerne la gestion du temps et des priorités. Il est indispensable de savoir jongler entre les exigences académiques et les responsabilités liées à leur projet. Cette capacité à équilibrer les deux facettes est souvent la clé de la réussite.
Les craintes liées à l’échec
De nombreux étudiants craignent l’échec, ce qui peut constituer un frein à la prise d’initiative. C’est pourquoi des programmes de soutien psychologique et de coaching sont souvent mis en place. Ils permettent de comprendre que l’échec fait partie intégrante du parcours entrepreneurial et peut être une source d’apprentissage et d’amélioration.
Exemples inspirants d’étudiants-entrepreneurs
Les exemples d’étudiants-entrepreneurs qui ont réussi à mener de front études et projets sont nombreux et peuvent servir d’inspiration. Par exemple, plusieurs témoignages d’anciens étudiants portent sur leur parcours réussi, mettant en lumière la manière dont ils ont su tirer parti des ressources mises à leur disposition par le statut d’étudiant-entrepreneur pour faire avancer leurs idées.
Le statut d’étudiant-entrepreneur représente une opportunité inestimable pour ceux qui souhaitent allier études et ambitions professionnelles. En facilitant l’accès à un environnement favorable et en offrant des ressources adaptées, il contribue à la formation d’une nouvelle génération d’entrepreneurs. Les étudiants bénéficient de l’accompagnement, de la formation et d’un réseau soutenant leur engagement dans l’entrepreneuriat, leur permettant ainsi de rêver plus grand et de se réaliser, tant sur le plan personnel qu’académique. Pour en apprendre davantage sur les formations et l’accompagnement disponibles, je vous invite à consulter ces plateformes : Les certifications et formations pour entrepreneurs, Étudiant entrepreneur : un statut pour monter son projet, et bien d’autres…

Témoignages sur le statut d’étudiant-entrepreneur : concilier études et ambitions entrepreneuriales
Créer son entreprise tout en poursuivant ses études peut sembler un défi insurmontable pour de nombreux jeunes. Cependant, le statut d’étudiant-entrepreneur, mis en place en 2014, permet justement de marier ces deux ambitions. Des étudiants, comme Laurent Goulenok, ont vécu cette expérience enrichissante. Ancien étudiant à l’Université Paris-Est Créteil, il a été étudiant-entrepreneur pendant deux ans, tout en suivant un double master en management. Son expérience l’a convaincu que les bases acquises à l’école sont renforcées par une immersion dans la réalité entrepreneuriale.
“Le master m’a donné des bases solides,” confie Laurent. “Mais le statut m’a permis de garder cette dynamique, grâce à l’accompagnement du Pépite.” En intégrant ce réseau, il a eu accès à des ressources inestimables, telles que des experts, des entreprises et même des financements pour son projet. “Participer à des concours et programmes comme Station F m’a ouvert de nombreuses portes,” ajoute-t-il.
Il est également important de noter que le statut ne nécessite pas que l’on ait déjà une structure créée. Il suffit d’avoir une idée, même primitive, qui peut évoluer. De nombreux établissements d’enseignement supérieur offrent des ateliers d’entrepreneuriat pour développer ces idées. La flexibilité est un aspect crucial de ce statut, permettant de s’adapter à un cursus universitaire tout en cultivant ses aspirations entrepreneuriales.
“Grâce au statut, ma vie d’étudiant a été facilitée,” raconte Alain Asquin, délégué ministériel à l’entrepreneuriat étudiant. “On incite les jeunes à ne pas choisir entre leurs études et l’entrepreneuriat, mais à les concilier.” Les aménagements horaires possibles, ou la possibilité de réaliser un stage lié à son projet, sont des atouts qui permettent de jongler avec succès entre les deux mondes.
Les expériences vécues par des étudiants entrepreneurs montrent que l’objectif n’est pas simplement de créer une entreprise, mais aussi de se former par l’entrepreneuriat. Alain souligne que chaque expérience vécue peut devenir une source d’apprentissage. “L’idée est d’acquérir un socle de compétences dans le domaine tout en obtenant un diplôme d’étudiant-entrepreneur,” insiste-t-il.
Enfin, obtenir ce statut est relativement simple : il suffit de présenter un dossier auprès du Pépite de son établissement et de passer devant un comité d’engagement. Ce processus permet de valider l’année et renouveler le statut, si l’étudiant le souhaite. Ce mécanisme encourage les jeunes à s’investir pleinement dans leurs ambitions entrepreneuriales tout en continuant leur parcours académique.