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EN BREF
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En 2024, l’entrepreneuriat en Polynésie française a vu la création de 3 800 nouvelles entreprises, marquant une légère baisse de 2 % par rapport à l’année précédente. Le secteur de la construction a particulièrement souffert, enregistrant une diminution de 17 % des créations. En revanche, le secteur tertiaire s’affiche comme un champion, représentant 74 % des nouvelles entreprises, avec des contributions notables de la santé, de l’enseignement et des services administratifs. Les femmes, représentant désormais 51 % des nouveaux entrepreneurs, se distinguent par leurs investissements dans des domaines tels que le tourisme et l’enseignement privé, tandis que les hommes se dirigent vers le sport et le jardinage. Malgré cette dynamique, la majorité des entreprises se concentrent à Tahiti et Moorea, et près d’un tiers des nouvelles entreprises risquent de fermer dans les trois ans suivant leur création.
En 2024, l’entrepreneuriat au Fenua a connu un développement exceptionnel, bien que la dynamique ait légèrement fléchi par rapport à l’année précédente. Avec 3 800 nouvelles entreprises créées, le bilan reste positif malgré une baisse de 2 % par rapport à 2023. Cet article explore les tendances sectorielles, les caractéristiques des nouveaux entrepreneurs, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés dans leur aventure entrepreneuriale.
Une baisse modérée dans la création d’entreprises
Alors que 2023 avait enregistré un intérêt croissant pour l’entrepreneuriat, la Polynésie française a connu une légère inflexion en 2024. Selon les données fournies par l’ISPF, 3 800 nouvelles entreprises ont vu le jour, chiffre moindre que les années précédentes. Cette tendance inquiète certains observateurs qui se demandent si ce ralentissement peut affecter la dynamique de l’économie locale à long terme.
Les secteurs d’activité en forte croissance
Le paysage entrepreneurial polynésien est diversifié, mais les secteurs d’activité montrent des disparités notables. Le secteur de la construction, autrefois dynamique, a connu un fléchissement important, avec 17 % de créations en moins par rapport à 2023. En dépit de cela, le domaine du secteur tertiaire a démontré une résilience remarquable, représentant 74 % des nouvelles créations.
Dans cette catégorie, des secteurs spécifiques comme la santé et l’action sociale affichent une part significative de 16 %, tandis que l’enseignement et les services administratifs enregistrent chacun 14 %. Cependant, des activités comme celles du secteur culturel voient leurs initiatives diminuer de 25 %, ce qui soulève des interrogations sur le soutien à ces domaines.
Impact de la création d’entreprises sur l’économie locale
La création d’entreprises joue un rôle crucial dans le dynamisme économique. Actuellement, la Polynésie française compte un total de 39 358 entreprises en activité, chiffre qui reflète une augmentation de près de 10 000 depuis 2019. C’est un signe encourageant qui démontre la vitalité de l’entrepreneuriat, malgré les défis du contexte économique.
Les nouvelles entreprises sont souvent le reflet des aspirations et des besoins locaux. Elles créent des emplois, favorisent l’innovation et contribuent à la diversification de l’économie. Cela dit, il est à noter qu’environ un tiers des nouvelles entreprises ferment leurs portes dans les trois années suivant leur lancement, ce qui soulève des questions sur la viabilité économique de nombreuses initiatives.
Un biais de genre dans l’entrepreneuriat
Un phénomène intéressant observé en 2024 est la montée en puissance des femmes dans le paysage entrepreneurial. Elles représentent désormais 51 % des nouveaux entrepreneurs, surpassant la proportion d’hommes qui se lancent dans cette aventure. Les femmes semblent s’orienter vers des secteurs comme le tourisme, le nettoyage, ou l’enseignement privé, tandis que les hommes privilégient le sport et les activités de jardinage.
Cette tendance pourrait entraîner un changement de paradigm dans l’approche entrepreneuriale, en apportant de nouvelles perspectives et une sensibilité accrue pour les enjeux sociaux et environnementaux. Les initiatives prises par les femmes pourraient aussi refléter une volonté de répondre à des besoins spécifiques de la communauté.
Les différences géographiques dans la création d’entreprises
Le contexte géographique influence également la création d’entreprises en Polynésie. Globalement, une baisse est constatée dans la plupart des archipels, avec des diminutions significatives comme -2 % aux îles du Vent, -8 % à Raromatai, et -10 % aux Australes. Toutefois, les archipels des Tuamotu et des Marquises se démarquent par une dynamique inversée, avec une augmentation de la création d’entreprises.
La majorité des nouvelles entreprises se concentrent dans les zones urbaines de Tahiti et Moorea, qui offrent des infrastructures plus développées et un meilleur accès aux ressources. Cela favorise l’émergence d’initiatives entrepreneuriales, appuyées par des réseaux locaux qui soutiennent les néo-entrepreneurs.
Les défis des néo-entrepreneurs
Malgré un climat favorable à la création, les entrepreneurs doivent faire face à de nombreux défis. Les difficultés d’accès au financement, notamment, peuvent freiner l’expansion de leurs activités. Pour dépasser ces obstacles, il est essentiel de recourir à des structures d’accompagnement tels que Fenua Financement, qui proposent des solutions adaptées.
Par ailleurs, le manque d’informations sur les formalités administratives et la gestion d’entreprise peut également être un frein. Heureusement, des organismes comme la CCISM offrent des ressources précieuses pour aider les entrepreneurs à naviguer dans cet environnement complexe.
Conclusion et perspectives pour l’avenir
Alors que l’entrepreneuriat au Fenua entame une nouvelle phase avec des créations d’entreprises en forte diversité, les acteurs de l’économie locale doivent redoubler d’efforts pour maintenir cet élan. Les femmes entrepreneurs, en particulier, montrent la voie vers une nouvelle ère de créativité et d’engagement communautaire. En rejoignant des réseaux de soutien, comme ceux disponibles sur Tahiti Infos, les nouveaux entrepreneurs peuvent renforcer leur résilience et contribuer à un développement économique durable.
Le parcours entrepreneurial est semé d’embûches, mais avec le bon accompagnement, une innovation continue, et un esprit communautaire, l’avenir semble prometteur pour l’entrepreneuriat en Polynésie française. Les perspectives d’évolution et d’expansion sont encourageantes, et il est crucial que les acteurs impliqués s’investissent pleinement pour réaliser un véritable essor économique au Fenua.

Témoignages sur l’entrepreneuriat au Fenua
En 2024, l’entrepreneuriat en Polynésie française a connu un essor remarquable avec la création de 3 800 nouvelles entreprises. Cependant, cette dynamique est accompagnée d’une légère baisse de 2 % comparé à l’année précédente. Les témoignages d’entrepreneurs locaux mettent en lumière les défis et les opportunités rencontrés dans ce contexte.
Marie, une jeune entrepreneuse dans le secteur du tourisme, partage son expérience : « Créer mon entreprise a été une aventure exaltante, même si j’ai constaté une certaine baisse dans le nombre de clients l’année dernière. Les tendances du marché changent, mais je reste confiante. Les touristes cherchent des expériences authentiques, et cela me motive à innover constamment. »
Dans le domaine de la construction, Paul, un entrepreneur aguerri, témoigne également : « Le secteur du BTP a connu une chute de 17 % des créations d’entreprises. Après une décennie de croissance, nous devons adapter nos stratégies. La concurrence est forte, et il est essentiel d’être à l’écoute des nouvelles attentes du marché. »
Du côté des femmes entrepreneuses, Chloé affirme : « C’est encourageant de voir que les femmes représentent désormais 51 % des nouveaux entrepreneurs. Dans mon cas, je me suis lancée dans l’enseignement privé. Les femmes apportent une vision différente et créative, surtout dans des secteurs comme le nettoyage et le tourisme. »
Jean-Claude, un ancien chef d’entreprise, partage sa préoccupation sur la pérennité des nouvelles entreprises : « Malgré la création de nombreuses entreprises, j’ai constaté qu’environ 1/3 des néo-entrepreneurs ferment leurs portes dans les trois ans. L’accompagnement et la formation sont essentiels pour garantir leur succès à long terme. »
Enfin, sur le plan géographique, Lucie souligne la différence d’initiatives selon les archipels : « La création d’entreprises baisse dans la plupart des régions, mais je suis heureuse de constater que les Tuamotu et les Marquises voient une hausse. Cela montre que l’esprit entrepreneurial est vivant dans toutes nos îles, et il est crucial de soutenir ces initiatives locales. »
