
EN BREF
|
Après une croissance rapide durant plusieurs années, le paysage de l’investissement dans les startups s’est nettement ralenti en 2023 et 2024, avec une sélectivité accrue de la part des investisseurs. La French Tech, qui avait levé près de 7 milliards d’euros récemment, doit désormais faire face à des fonds plus frileux et à des critères d’investissement transformés. En 2025, les startups devront démontrer des fondamentaux solides, une traction commerciale et des preuves de rentabilité pour attirer les financements. Les secteurs prioritaires incluent l’intelligence artificielle, la santé et la biotech. Parallèlement, le dealflow s’oriente vers une dynamique plus qualitative, tandis que les scale-ups devront trouver des solutions pour lever des fonds en late-stage face à des valorisations ajustées.
Avec un contexte économique en constante évolution, l’univers de l’investissement dans les startups est en pleine mutation. Après une période de forte croissance où le financement semblait illimité, les années 2023 et 2024 ont été marquées par un ralentissement significatif. Les perspectives pour 2025 s’annoncent donc cruciales, caractérisées par des critères d’investissement plus stricts, une sélectivité accrue des investisseurs et des opportunités qui émergent dans des secteurs stratégiques. Cet article explore les prévisions qui façonnent le paysage des startups et s’interroge sur la manière dont les entrepreneurs et les investisseurs peuvent naviguer dans ces nouvelles réalités.
Un contexte de financement plus exigeant
Le climat actuel du capital-risque a profondément changé. Les levées de fonds, jadis rapides et faciles, sont désormais assujetties à des attentes plus élevées. Selon des experts du secteur, cette sélectivité accrue des investisseurs ne montre aucun signe de relâchement. Jean-David Chamboredon, cofondateur d’ISAI, souligne que la lenteur des exits a eu pour effet de restreindre l’accès aux financements : « Les souscripteurs souhaitent d’abord récupérer des liquidités avant de réinvestir. Cela freine la capacité des fonds à lever. » Ainsi, les start-ups doivent se préparer à une nouvelle réalité où seules celles avec des fondamentaux solides auront la chance d’attirer des capitaux.
La contraction du marché et ses implications
Le ralentissement du marché a eu pour conséquence une réduction importante du nombre de transactions. Comparativement aux chiffres d’avant, il est évident que l’exubérance des valorisations d’antan est révolue. De plus, la taille des fonds se resserre, avec des prévisions indiquant que de nombreux fonds successeurs seront bien moins importants que ceux levés en 2021. Cela implique une révision des stratégies d’investissement, où les acteurs du capital-risque devront se concentrer sur des opportunités plus ciblées, parfois même très spécialisées.
Une recherche de rentabilité
Les investisseurs cherchent aujourd’hui à s’assurer que leur capital est utilisé de manière efficace. La pression pour présenter une traction commerciale tangible et des indicateurs de rentabilité est plus grande que jamais. Les entrepreneurs doivent faire preuve de résilience et adapter leurs modèles d’affaires en conséquence. Tatiana Jama, fondatrice et managing partner de Sistafund, affirme que « les startups doivent s’adapter à un marché plus exigeant et sélectif ». C’est la preuve qu’une préparation rigoureuse et une stratégie commerciale réfléchie sont désormais des éléments essentiels pour toute entreprise en quête de financements.
Des secteurs prioritaires et un dealflow plus qualifié
Malgré un climat général de rigueur, certains secteurs continuent de bénéficier d’un fort intérêt de la part des investisseurs. L’un des plus prometteurs reste sans surprise l’intelligence artificielle (IA). Tatiana Jama précise que « les opportunités les plus stratégiques se trouvent dans les applications IA spécialisées » qui peuvent réellement transformer les industries. Les start-ups qui se concentrent sur cette technologie bénéficieront d’un soutien accru, tant par les fonds de capital-risque que par les business angels.
L’IA au centre des financements
Les applications d’IA ne se limitent pas à la simple automatisation, mais visent à optimiser et moderniser les processus industriels. De plus, la santé et la biotechnologie continuent d’émerger comme des secteurs de choix, surtout avec l’intégration croissante de l’IA dans la personnalisation des traitements. Le secteur de la deeptech médicale est également identifié comme stratégique, promettant des découvertes significatives qui pourraient transformer le paysage médical.
Évolution du dealflow
Les attentes autour des startups prometteuses changent, et le dealflow s’oriente sans aucun doute vers un modèle plus qualitatif. Les startups capables de démontrer une discipline financière rigoureuse sont celles qui réussiront à lever des fonds en 2025. Jean-David Chamboredon signale une polarisation du marché, où les entreprises jugées prometteuses se voient adorer tandis que d’autres peinent encore à se faire financer. L’engouement pour les startups jugées attrayantes pourrait se traduire par des opportunités pour certains, mais également par une extrême concurrence sur ces rares occasions d’investissement.
Les nouveaux enjeux du financement late-stage
Un autre aspect à considérer en 2025 est le défi que rencontrent les scale-ups pour lever des fonds. Le financement de late-stage, en dehors du secteur IA, est devenu très rare. Les startups qui ont été valorisées à des montants extravagants entre 2020 et 2022 doivent aujourd’hui prouver leur capacité à justifier ces montants. Elles sont poussées à réduire leurs dépenses et à démontrer une progression vers la rentabilité pour espérer refinancer leur croissance.
Stabilisation des valorisations
Le retour potentiel au financement late-stage dépendra fortement de la stabilisation des valorisations ainsi que d’un ajustement des attentes des investisseurs. Les prochaines années pourraient voir émerger une nouvelle dynamique où seules les entreprises véritablement prêtes à réaliser des tours de table offensifs pourront attirer des investissements significatifs. C’est une question cruciale qu’il faudra surveiller pour comprendre la santé globale de l’écosystème d’investissement.
Un marché en transformation continue
Malgré une ambiance d’incertitude, il est clair que le marché des startups est en pleine transformation. Les investisseurs commencent à réaliser qu’être le plus financé n’est plus une garantie de succès. Comme le résume Tatiana Jama, « Le pari gagnant en 2025 ne sera plus d’être le plus financé, mais d’être le plus innovant et le plus stratégique. » Les leçons tirées des derniers mois conduisent à un repositionnement vers des modèles d’affaires qui ne se contentent pas de levées records, mais qui prônent la création d’entreprises solides et durables.
Conclusion anticipée
Alors que le climat du capital-risque connaît un changement de paradigme, les perspectives d’investissement dans les startups pour 2025 mettent en lumière la nécessité d’une innovation et d’une adaptation constantes. Les entrepreneurs doivent se concentrer sur la création de fondamentaux solides et prouver leur valeur à un marché de plus en plus exigeant. Alors que les investisseurs deviennent plus sélectifs, il sera essentiel pour les startups de démontrer leur capacité à évoluer et à se conformer à ces nouveaux critères d’investissement.
Pour plus d’informations et d’analyses sur les tendances d’investissement dans les startups, vous pouvez consulter des ressources telles que Paris Business Angels ou AMS Entreprise.

Depuis quelques années, le paysage de l’investissement dans les startups a connu une transformation significative. Avec un ralentissement marqué des investissements en 2023 et 2024, les fonds de capital-risque se trouvent dans une position délicate. Jean-David Chamboredon, cofondateur d’ISAI, souligne que les levées de fonds sont devenues très difficiles, les souscripteurs souhaitant d’abord récupérer des liquidités. Cette situation amène à une sélectivité accrue dans le choix des startups financées.
Les investisseurs se montrent de plus en plus exigeants. Tatiana Jama de Sistafund note que « les startups doivent s’adapter à un marché plus exigeant et sélectif », où les phases de financement s’allongent. Les preuves de traction commerciale et de rentabilité deviennent primordiales pour susciter l’intérêt des investisseurs. Ce besoin d’adaptation pourrait à terme créer une dynamique plus saine dans l’écosystème startup, avec une concentration sur des fondamentaux plus robustes.
Concernant les secteurs prioritaires, l’intelligence artificielle demeure en tête des centres d’intérêt. Tatiana Jama explique que les opportunités résidant dans les applications IA spécialisées se révèlent particulièrement prometteuses. De son côté, Jean-David Chamboredon prévoit un dealflow plus qualifié, où seules les startups présentant des fondamentaux solides réussiront à lever des fonds. Hélas, d’autres entreprises pourraient se retrouver en difficulté dans le nouvel environnement d’investissement.
La capacité des scale-ups à lever des fonds sera également cruciale. Chamboredon attire l’attention sur le fait que le late-stage a presque disparu, excepté pour les financements IA. Les startups ayant reçu des valorisations élevées entre 2020 et 2022 sont désormais sous pression pour justifier ces montants par une rentabilité accrue. Pour ces scale-ups, le défi réside dans leur capacité à renouveler leurs financements tout en stabilisant la situation financière et en ajustant les attentes des investisseurs.
En somme, 2025 se profile comme une année charnière pour l’écosystème des startups. La transformation en profondeur du marché du capital-risque pourrait ouvrir la voie à un renforcement du secteur. Les startups qui sauront faire preuve de résilience et d’innovation pourraient tirer leur épingle du jeu dans ce contexte plus exigeant.