
EN BREF
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Stéphanie Laporte, fondatrice de l’agence social media Otta, met en lumière le phénomène de l’auto-censure chez les femmes dans le secteur technologique. Âgée de 36 ans et passionnée par la technologie depuis son adolescence, elle a fondé Otta pour optimiser la communication des entreprises sur les réseaux sociaux. Engagée en faveur de la diversité et de l’inclusion, elle souligne l’importance de mener des actions concrètes pour réduire le fossé social et technologique. Laporte évoque également son propre combat contre le syndrome de l’imposteur, partageant ses expériences de femme dans un secteur souvent perçu comme inaccessible. Elle appelle à une prise de conscience collective pour soutenir les talents issus de la diversité et à une réflexion sur l’éducation et le recrutement.
Dans un monde où la technologie évolue à une vitesse fulgurante, le rôle des femmes au sein de ce secteur demeure un sujet de préoccupation majeur. Stéphanie Laporte, fondatrice de l’agence Otta, met en lumière la réalité de l’auto-censure qui touche de nombreuses femmes dans la tech. Elle partage son parcours, ses défis d’entrepreneure et son engagement pour promouvoir l’inclusion et la diversité. En révélant son vécu, elle espère inspirer d’autres femmes à surmonter leurs inquiétudes et à prendre leur place dans cet univers souvent perçu comme hostile.
Le parcours inspirant d’une pionnière
Stéphanie Laporte a commencé son aventure dans le monde du web à l’âge de 16 ans. Sa passion pour la technology ne l’a jamais quittée, lui permettant de se forger une solide expérience dans plusieurs entreprises respectées telles qu’IBM et Cdiscount. Désireuse d’apporter sa vision au secteur, elle a fondé Otta, un agence social media, à Bordeaux. Son objectif principal était de soutenir les grandes entreprises dans leur engagement sur les réseaux sociaux tout en optimisant leurs stratégies publicitaires.
Les défis de l’entrepreneuriat
À travers Otta, Stéphanie a rapidement constaté les défis auxquels elle devait faire face. Engagée dans un milieu concurrentiel, elle a dû naviguer des eaux parfois turbulentes entre l’hypercroissance de son activité et des périodes de difficulté. L’un des plus grands obstacles est très personnel : il s’agit de l’auto-censure. Dans ses mots, « En tant que femme dans la tech, on s’auto-censure. J’avais clairement moins d’ambition qu’un homme », soulignant ainsi les biais cognitifs qui persistent dans le milieu professionnel.
Comprendre l’auto-censure
L’auto-censure se reflète souvent dans la lutté de nombreuses femmes pour exprimer leurs idées et se positionner en tant qu’expertes. Ce phénomène, selon Laporte, signale un manque de confiance et de légitimité qui est exacerbé par un environnement souvent dominant et patriarcal. De nombreux échanges entre femmes dans le secteur technologique révèlent cette tendance où l’énergie se perd dans une quête de perfectionnisme et de validation.
Des préjugés ancrés
Les préjugés sur les capacités des femmes dans la technologie persistent, réduisant leur ambition et leur détermination à se faire entendre. Stéphanie évoque des expériences personnelles qui l’ont marquée. “Au départ, je ‘résistais’ à la croissance qui venait naturellement par peur de me planter car je n’avais aucun filet de sécurité.” C’est un sentiment que bien d’autres femmes partagent, ce qui freine leur développement personnel et professionnel.
Briser le plafond de verre
Pour faire face à ces défis, il est crucial de mettre en place des initiatives proactives. Stéphanie s’investit à travers des incubateurs et des programmes comme French Tech Tremplin, afin d’encadrer et de former les jeunes entrepreneurs. En réunissant les compétences, elle vise à briser ce plafond de verre qui empêche tant de femmes de réaliser leur potentiel dans la tech.
L’importance du mentorat
Le mentorat joue un rôle clé dans le parcours d’une femme. Stéphanie a personnellement mentore plusieurs jeunes femmes souhaitant entrer dans le monde de la tech. Elle croit fermement que l’encouragement, le partage d’expérience et le soutien peuvent transformer une auto-censure en une confiance solide. « Il faut aller chercher ces profils et leur donner la possibilité de briller », déclare-t-elle, insistant sur la nécessité de valoriser le talent féminin.
Équilibrer vie professionnelle et personnelle
L’un des enjeux majeurs pour les femmes dans le secteur est souvent la capacité à concilier leurs ambitions professionnelles avec leurs responsabilités familiales. Stéphanie a pu compter sur un partenaire compréhensif qui a pris le rôle de « parent alpha », lui permettant de se concentrer sur la croissance de son entreprise sans compromettre sa vie personnelle. Elle admet que cela a été un choix douloureux, mais nécessaire pour poursuivre ses rêves.
Un regard critique sur le milieu
En tant que femme entrepreneure, Stéphanie a aussi ressenti le scepticisme de certains interlocuteurs, surtout lors de rendez-vous avec de grandes entreprises. Elle explique : « Il vaut mieux être premier en région que second à Paris. » Ce constat, bien qu’irritant, lui a permis de se fortifier et de renforcer la manière dont elle se positionne dans le milieu tech.
Un engagement fort pour l’égalité des chances
Animée par la conviction que des actions concrètes doivent être mises en place pour favoriser l’égalité des chances, Stéphanie plaide pour des programmes d’acculturation et de formation qui puissent sensibiliser les jeunes issus de milieux modestes. Sa position est claire : « Les entrepreneurs venant de milieux modestes n’ont pas la culture du capital, les astuces, les contacts, les réflexes pour optimiser et aller plus loin. »
Les limites du discours actuel
Elle note que, malgré les progrès réalisés, les initiatives soient encore insuffisantes pour créer des environnements inclusifs. Le chemin est encore long, et il est essentiel de poursuivre la sensibilisation et l’éducation à tous les niveaux, de l’école au milieu du travail. Stéphanie continue d’affirmer que pour progresser, il est nécessaire de redéfinir les normes et de soutenir l’égalité des chances dans la technologie.
Un avenir prometteur
Au-delà des difficultés qu’elle a rencontrées, Stéphanie reste optimiste. La façon dont elle partage son parcours témoigne de son engagement à créer un environnement meilleur pour les futures générations de femmes dans le tech. Elle se voit comme une catalyseur de changement, prêt à inspirer et aider d’autres à surmonter leurs propres luttes.
Construire un écosystème diversifié
Pour Stéphanie, l’objectif de créer un écosystème diversifié dans le secteur de la technologie devrait primer. Elle rêve de voir des académies de l’entrepreneuriat qui pourraient former des entrepreneurs variés, inspirant ainsi un renouvellement des idées et une mixité constructive. D’ailleurs, elle est l’une des voix qui encourage la création de bootcamps dans des zones moins accessibles.
Réinventer l’image du secteur technologique
Stéphanie Laporte souhaite également réinventer la manière dont le secteur technologique est perçu, écartant les stéréotypes souvent négatifs qui l’entourent. Par son engagement à défendre les valeurs d’inclusion et de diversité, elle espère transformer la culture d’entreprise et encourager à embrasser une narrative plus positive.
Le modèle entrepreneurial libérateur
Dans son parcours, elle a compris que l’entrepreneuriat ne doit pas être vécu comme un fardeau, mais comme une opportunité de libération et de transformation personnelle. Au fil du temps, ce modèle entrepreneurial lui a permis de faire face à des moments difficiles avec optimisme. Aujourd’hui, elle partage cette vision avec ses équipes, les incitant à cultiver un esprit d’entraide et de collaboration.
Conclusion sur l’importance d’une issue positive
Stéphanie Laporte ne cache pas la dualité du parcours entrepreneurial. Elle a connu des moments de doute, de souffrance, mais également de profonde satisfaction en voyant ses projets aboutir. En tant que femme qui a su se frayer un chemin dans un secteur souvent perçu comme non inclusif, son témoignage éclaire l’importance de la solidarité et de la persévérance pour les femmes dans la technologie. Son souhait est de voir plus de femmes s’épanouir dans le domaine, en surmontant l’auto-censure et en cultivant leur talent.
Pour en savoir plus sur son parcours et ses réflexions, consultez l’article complet sur son experience : ici, ainsi que ses visions sur les défis technologiques actuels sur cette page.

Témoignages sur Stéphanie Laporte : « Les femmes dans la tech font face à l’auto-censure »
Spontanée et pleine de vie, Stéphanie Laporte incarne une figure inspirante dans le monde de la technologie. À travers son parcours, elle met en lumière la réalité à laquelle font face de nombreuses femmes dans le secteur : l’auto-censure. Âgée de 36 ans, elle a débuté sa carrière dans le web à l’âge de 16 ans, passionnée par la technologie qui est devenue son métier.
En fondant l’agence social media Otta, Stéphanie souhaitait avant tout redonner pouvoir à ceux qui n’ont pas encore eu l’opportunité de briller dans l’univers technologique. « L’égalité des chances n’existe pas, mais nous pouvons agir pour réduire le fossé social », dit-elle avec conviction. Elle s’engage à accompagner des jeunes talents issus de la diversité, montrant ainsi que le potentiel existe partout, même là où l’accès à la technologie est perçu comme limité.
Stéphanie n’hésite pas à aborder des sujets délicats tels que le syndrome de l’imposteur. « En tant que femme dans la tech, on s’auto-censure. J’avais clairement moins d’ambition qu’un homme », confie-t-elle avec franchise. Sa révélation résonne chez de nombreuses femmes qui, face à des stéréotypes profondément ancrés, trouvent souvent que leur voix compte moins que celle de leurs homologues masculins.
Dans une industrie où l’innovation et l’engagement sont de mise, Stéphanie montre des signes d’optimisme. Elle insiste sur l’importance de la mixité et de la diversité et rêve d’établir des académies de l’entrepreneuriat, afin d’inspirer les futures générations. « La mixité et la diversité ne doivent pas rester que des concepts », déclare-t-elle, appelant à la création de bootcamps pour les jeunes dans des territoires sous-représentés.
Malgré les défis personnels et professionnels, Stéphanie Laporte demeure un symbole d’espoir et de résilience. « J’ai appris à déléguer, à ralentir et à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle. L’entrepreneuriat n’est pas magique, mais il offre des opportunités sans précédent », conclut-elle avec une sagesse acquise au fil des ans.